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Miracle dans les Andes, par Nando Parrado


Le résumé : C’est un vendredi 13, en 1972, que le Fairchild F-227 qui transportait une équipe de rugbymen uruguayens s’écrasait dans les Andes. Cet accident allait donner naissance à une légende.

Soixante-douze jours durant, les survivants de ce crash vécurent sur un glacier à 3500 mètres d’altitude, au milieu des cadavres et des débris de la carlingue.

Seuls au monde, ils luttèrent contre le froid et le désespoir – n’ayant bientôt d’autre choix que de manger la chair de leurs compagnons morts.

De cet épisode – dont le journaliste Piers Paul Read tira un ouvrage qui émut le monde entier – il nous manquait, à ce jour, le récit d’un survivant.

Et c’est ce récit que Nando Parrado, après s’y être refusé pendant plus de trente ans, vient d’écrire.

Une extraordinaire leçon de courage.


Mon avis: A peine acheté, déjà lu, aussitôt commenté, j'ai pris grand plaisir à la lecture de cet ouvrage.

Je vous ai parlé du livre de Piers Paul Read "Les Survivants", captivant récit objectif de cette tragédie, écrit à partir du témoignage de chaque survivant et des membres de leurs familles. Un vrai travail journalistique qui nous plonge au cœur de ces montagnes glacées et nous en raconte chaque minute.


Ici l'histoire est la même, terrifiante et réelle, mais le point de vue est différent, on n'observe plus les protagonistes survivre, on ressent! ... on sent le froid, l'humidité, on se sent petit et perdu dans l'immensité du lieu.

"Bientôt, l'obscurité dans l'avion fut totale et le froid me coupait le souffle. Il avait quelque chose de sournois, comme une volonté prédatrice, et il n'y avait rien que je puisse faire pour échapper à son attaque sauf me blottir contre ma sœur. Même le temps semblait avoir gelé: j'étais couché à même le sol, malmené par des rafales glacées qui s'engouffraient dans la moindre crevasse, je grelottais sans pouvoir me contrôler pendant des heures - c'était du moins l'impression que j'avais- persuadé que le jour allait se lever d'un instant à l'autre. Puis, un garçon annonçait l'heure, et je rendrais compte que quelques minutes seulement c'étaient écoulées. J'ai souffert tout au long de la nuit, d'un battement de cœur grelottant au suivant, et chaque instant était à lui seul un enfer."


Au delà des sensations physiques, Nando Parrado parvient à nous transmettre une sensation de calme absolu, presque irréel, en tout cas un ressenti surprenant de bien être -très différent du bonheur- une sentiment de paix intérieure.

"chaque jour me montre que je connais peu de la vie et que je peux me tromper. Pourtant je suis certain de certaines choses. Je sais que je mourrai. Et je sais que la seule réponse valable à cette terrible certitude est l'amour".


Alors bien sur, le début du livre à une connotation très personnelle, à mon gout un peu trop à la première personne du singulier. J'étais venue découvrir la catastrophe de l'intérieur et je lisais combien son père était un type bien, combien sa mère était quelqu'un d'admirable. J'ai également ressenti une petite frustration à ne pas avoir de description d'événements où le narrateur n'est pas présent, notamment l'après impact puisqu'il est inconscient. Et finalement...c'est aussi cela qui donne la consistance au récit: Nando Parrado nous livre ses luttes intérieures. Il nous parle de Son histoire, des leviers mentaux , des émotions intenses sur lesquels il s'est lui même appuyer pour survivre.

Totalement étrangère au milieu du rugby, je découvre ce que le mot équipe veut dire et combien leur construction - voulue ainsi par leurs enseignants - en tant qu'individu faisant parti d'un groupe a compté dans cette épopée tragique mais extraordinaire.


En conclusion de son livre, Nando Parrado écrit : "J'avais toujours considéré que notre histoire était unique, si extrême et violente que seuls ceux qui y étaient pouvaient comprendre ce que nous avions vécu. En fait, c'est l'histoire la plus familière qui soit. Un jour ou l'autre, nous devons tous affronter le désespoir et le sentiment de détresse. Nous faisons tous l'expérience du chagrin , de l'abandon, d'une perte cruelle. Et tôt ou tard, nous devons affronter la proximité inexorable de la mort".

Je pense que si cette histoire m'a autant captivée que ce soit dans l'écrit de Piers Paul Read ou celui de Nando Parrado c'est en premier lieu car il n'y a pas de héros mais des individus qui se sont simplement efforcés de vivre.




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