Laisse tomber la neige! de Cécile Chomin

L'histoire : "Quittée par son fiancé devant l'autel le jour de son mariage, Claire saute sans réfléchir dans sa voiture et se retrouve à 600 km de chez elle, perdue dans la montagne en pleine nuit, la robe en lambeaux et les pieds gelés. C'est là qu'elle croit voir un grizzli, qui rugit : "Qu'est ce que vous faites sur ma propriété?" Hourra! Quelqu'un vit dans ce coin perdu. Mais si elle ne veut pas mourir de froid, elle a intérêt à convaincre l'autochtone bourru de l'héberger dans son chalet..."

Mon avis: J'avais prévu de faire la chronique du livre que j'ai lu avant hier... mais je ne peux pas me retenir de vous parler de celui que j'ai commencé hier après midi et fini dans la nuit...

"Laisse tomber la neige!" de Cécile Chomin aux éditions J'ai lu, est encore une fois bouquin chick lit, je ne veux pas vous plomber de suite avec mes lectures passionnées dans l'enfer des prisons françaises ou dans la tête d'une schizophrène ou encore m'essayer à faire la critique d'un roman de Dumas ou de Balzac....

Revenons aux babines écumantes d'un husky tout gentil et aux tisanes verveine-rhum-miel au coin du feu. Je disais donc qu'il s'agit d'un roman "de plage" d'ailleurs on sait dès la 4ème de couverture que l’héroïne va finir sa vie avec un homme poilu et bourru! Moi même je préfère, et de loin, Aragorn à Légolas et il faut bien avouer que l'ours une fois sortie d'hibernation est carrément appétissant.

Si la fin est prévisible comme dans tous les récits du genre, le déroulé de l'histoire lui ne l'est pas. J'ai aimé le rythme soutenu, endiablé, un peu fol dingue à l'image du personnage principal, épicé agréablement par les joutes verbales de nos deux protagonistes.

J'ai vraiment aimé l'écriture à double points de vues : un chapitre Madame, un chapitre Monsieur. J'ai aimé les cheminements des personnages et leurs criants accents de vérité car dans la vie pour vraiment avancer, il faut aussi faire le point sur les cailloux qu'on a dans le sac à dos.

J'ai franchement ri, souvent et bruyamment. J'ai pleuré aussi mais rien qu'un peu.

En conclusion je recommande chaleureusement ce livre qui lorsqu'on le ferme, laisse planer un doux sourire sur vos lèvres.

Un extrait :

"— C’est impossible parce que Jeanine est décédée.

— Oh non ! La pauvre. Mais elle le sait ?

Je la regarde de travers.

— Non ! Je voulais dire, comment ça se fait ? Enfin, ça fait longtemps ? Elle n’a pas de famille ? Quelqu’un a repris le gîte ?

Elle joue à quoi, là ? À celui qui doit poser le plus de questions en une minute ?"